Affichage des articles dont le libellé est Bouffe et breuvages. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bouffe et breuvages. Afficher tous les articles

lundi 23 juin 2008

Chimarrão ?


je précise tout de suite que je ne me suis pas transformé en capitaine haddock lors de mon séjour au brésil et que je ne suis pas en traind e fumer la pipe sur la photo. Je suis en train, tout simplement, de tomar chimarrão. Dans ma main gauche, la cuia, pleine de l"herbe (ierva mate) infusée à l'aide de l'eau chaude qui vient du thermos que j'ai dans la main gauche. Entre mes lèvres, la bomba, une sorte de paille spéciale et m'tallique qui évite à de gros morceaux d'herbe de remonter jusqu'à la bouche.

le chimarrão est une boisson de gaùchos, c'est-à-dire de gens du Sud du Brésil (surtout ceux du Rio Grande du Sul), de l'uruguay et de l'Argentine (tous ls Argentins qui travaillent ici ont leur cuia sur le bureau et l'herbe dans un placard.)
Mais surtout, c'est une boisson (ou plutôt une infusion) à caractère social. On en prend lorsqu'on est avec les amis. Tout le monde boit tour à tour dans la cuia qui passe de main en main. ça permet de créer une atmosphère conviviale en incluant tous les gens qui en prennent dans la conversation, et c'est beaucoup mieux que la cigarette puisque ça ne pue pas en incommodant ceux qui n'en prennent pas, et ça ne tue pas non plus. Et en général tout le monde en prend, sauf à ne pas aimer le goût qui c'est vrai est un peu amer. J'aime bien cette pratique.

Une autre photo pour mieux pprécier la configuration spatiale dans la cuia, et voir que vraiment il y a deux pièces, la cuia et la bomba, et que ce n'est donc ni une pipe ni un calunet de la paix.
En gros une moitié est remplie d'herbe bien tassée, de cette manière on peut remplir d'eau pas mal de fois l'autre moitié, sans devoir remettre de l'herbe, ce qui est tout l'intérêt. Et c'est m6eme vachement malin parce que comme ça la moitié où il ya de l'herbe bien tassée n'est pas au contact de l'eau chaude: on peut donc boire sans se brûler.



Une derniere précision: certains récipients sont vraiment manucurés avec plein de petits trucs écrits dessus (plein de gaùchos du brésil en achètent en souvenir quand ils vont à Montevideo ou à Buenos Aires, donc il y en a plein avec manucuré ''montevideo'' ou ''buenos aires'' dessus, au moins ça leur fait des souvenirs quotidiennement utiles, on n'a janais trop de récipients pour boire).

jeudi 19 juin 2008

L'açaí

Vous ne savez sans doute pas ce que c'est, mais si vous allez sur ce site qui parle des ''superfoods'' qui vous permettront de vous faire un régime de champion et de vivre en forme jusqy'à 260 ans, c'est en première position que vous le trouverez:

http://www.oprah.com/presents/2005/young/life/life_acai.jhtml

Là je vois Bébert qui se lève pour dire ''si les jeunes se mettent à croire à ces conneries on se dirige tout droit vers une génération de dépressif'' (paroles parfois attribuées à tort à Caradoc de Kaamelott: comme quoi les gens ne respectent plus le copyright de nos jours, la création dans notre pays va bientôt disparaître avec le patriotisme si en plus on ne sanctionne pas plus durement le téléchargement sur internet, c'est moi qui vous le dis).

Mais Bébert a tort et peut se rasseoir. Car l'acai proclame haut et fort que ''le gras c'est la vie'' (là encore, si vous attribuez ça à Caradoc...). En fait il fait le plein de ''bonnes'' graisses et c'est une nourriture aussi fatou (comprenez: nourrissante) que saine même pour le diététicien le plus parnoïaque ou (et surtout) pour le mannequin le plus anorexique.

Mais revenons aux fondamentaux. Déjà, d'où vient cette baie ? Car il s'agit bien d'une baie..Eh bien, elle est récoltée en Amazonie où les Indiens la mangaient déjà bien avant Christophe Colomb. Elle est restée très populaire dans cette région du Nord du Brésil ou, paraît-il les gens prennent plus de litres d'açai`que de lait chaque année (mais ils prennent quand même plus de bière me souffle-t-on dans l'oreillette). Parce que c'est la pulpe que l'on consomme, sous la forme de purée ou, parfois, de jus. Dans le Sud-Est du pays, comme l'Amazonie c'est loin et qu'il y a moins d'açai pour plus de monde, les gens ajoutent des céréales dans la purée pour rendre le tout plus fatou. les gens du Nord, puristes, prétendent que c'est comme rajouter du ketchup sur du confit de canard, mais je suis sans opinion.

Mais parlons de l'essentiel: le goût. parce que ce peut-être l'aliment du champion, mais personne n'a envie de manger comme un champion anglais... Eh bien, figurez-vous que c'est pas mauvais. Ça a presque un goût de mûres avec une légère pointe de chocolat. ceci dit, il est bien connu que la couleur, en l'occurence le violet foncé (légerement luisant à la surface à cause d'une pellicule de graisse), m'influence lorsque je dis que ça ressemble à de la mûre.

Une coupe de 500 mL est un repas complet, paraît-il. Je réserve mon jugement sur ce dernier point étant donné que ça ne me suffit pas quand j'en prends, mais que c'est aussi parce que j'ai un bel appétit en géne'ral. Mais il est vrai que ça peut faire un solide en-cas.

Je le recommande donc à ceux qui passeraient au Brésil (surtout au Nord, une fois de plus).

mercredi 11 juin 2008

Un petit tournevis...

Hier soir a commencé la fête de la ville, qui va durer 15 jours et qui va être de la grosse balle. Tous les soirs des groupes locaux (coutry brésilienne assez souvent, c'est assez cocasse) vont mettre le feu à la place principale, tandis que pas mal de bars ont poussè sur cette même place pour offrir à biore et à manger.

Un de ces bars m'a dès hier soir permis de go^ter un breuvage qui mérite d'être porté à l'attention des Oenologues alternatifs, toujours à l'affût de nouvelles manières d'accomoder le vin pour pouvoir le boire, m6eme s'il s'agit de la plus affreuse des piquettes. Il s'agit d'une boisson mélangeant vin et ananas, le tout ''dilué'' avec du lait concentré. C'est ma foi tout-à-faity potable (même si les avis des Brésiliens restent partagés) et même plutôt bon.

Tant que j'y suis, si vous avez un jour un problème pour boire un vin, parce qu'il râpe trop la gorge, je vous donne la recette du fameux tournevis, bientôt dans tout les bars de France et de Navarre (depuis le plus crassou jusqu'au plus classou). C'est très simple: un fond de sirop de citron, on complète avec la piquette et le tour est joué. Le vin est adouci, rendu potable, aromatisé. Et ça réduit le gaspillage...

Have a pint ?

Vous l’attendiez tous, voici enfin le petit post sur un breuvage essentiel.
Première chose à savoir, ici la bière vient du Brésil même. Exit donc les doux rêves des siroteurs de Guiness. Quant aux Leffe, Chimay ou autres Trappiste, on n’y pense même pas.
Deuxième chose : la bière est très souvent conçue comme une boisson rafraîchissante. On la boit autant au bar le soir que pour éponger une grosse chaleur. Voilà qui ne réjouira pas les amateurs de bonnes bières, car qui dit boisson rafraîchissante dit pas énormément de goût. Eh bien, c’est le cas pour la plupart des bières d’ici. Il n’est pas facile de faire la différence entre la Brahms, l’Itaipava ou l’Antartica. Le mieux pour leur donner du goût est sans doute d’y mettre un peu du citron.
Mais il ne faut pas croire que les Brésiliens ne boivent que leurs Kros locales. En suivant un conseil, j’ai un jour goûté la Bohemia de trigo. Trigo, c’est le blé. Eh bien on comprend que ce n’est pas pour rien que la bière est à base de houblon. Moralité : il ne faut pas suivre n’importe quel conseil.
Mais arrêtons de dire du mal des bières brésiliennes et intéressons-nous à la manière de boire. Là vous vous dites : aucun intérêt, tout le monde boit ses bières de la même façon, il perçoit son demi ou (de préférence) sa pinte, et pastèque. Eh bien non, les Brésiliens boivent la bière dans les mêmes verres que ceux dans lesquels ils boivent de l’eau. Avant que certains ne décident que le Brésil est vraiment un pays de rustres, je vais vous expliquer le pourquoi du comment.
C’est assez simple, soit une table de cinq à six personnes. On est dans un bar, les gens vont boire de la bière. Ils commandent de la bière locale comme toujours (bière à deux Manneken Pis sur l’échelle de la mauvaise bière*). Celle-ci arrive, sous la forme d’une bouteille dans une enceinte la protégeant de la chaleur (comme quoi les Brésiliens ont aussi des bonnes idées). Tout le monde remplit son verre, s’il n’y a pas assez de bière on demande une deuxième bouteille… Et ainsi de suite jusqu’à ce que plus personne n’ait soif, ou, de manière beaucoup plus probable, jusqu’à ce que les gens aient une petite faim qui les pousse à bouger. C’est assez convivial comme manière de faire, même si évidemment ça fait très bizarres de boire de la bière exactement pareil qu’une grenadine.
Un dernier petit mot, pour arrêter de tailler. J’ai pu, au moins une fois, goûter une brune brésilienne très bonne. Je précise bien entendu qu’il s’agit d’une bière. Fabriquée à Pétropolis, près de Rio, elle a pas mal de goût et a un peu apaisé la nostalgie des bancs du Frog qui me saisit la plupart du temps lorsque je m’assieds pour boire de le bière ici.

* L’échelle du Manneken Pis, approuvée en Belgique par les Wallons ET par les Flamands (c’est dire son indiscutable pertinence) va de zéro à six et est inversement proportionnelle à la qualité du breuvage. Les meilleurs bières reçoivent exceptionnellement des notes négatives, les bonnes bières un zéro et à partir de deux, on peut comme Bébert reposer tranquillement son verre d’un laconique « c’est de la p*ss* ». Avec Bébert nous avions d’ailleurs bu une bière qui valait bien ses 5 M.P à Madrid. C’est difficilement tolérable.