mercredi 25 juin 2008

Sagesse ''do Brasil''

Contrairement (par exemple) à la sagesse indienne, celle des Brésiliens ressemble à la nôtre. De là à dire qu'il ne sont pas sages, il n'y a qu'un pas qu'il beaucoup trop acile de franchir. Mais ne nous abandonnons pas à la facilité. Alors je pourrais vous abreuver de proverbes qui sont tout bonnement la traduction, souvent mot pour mot des autres. Mais il y en a qulques uns qui sont différents (le Brésil n'a jamais été la France). Un que j'aime bien:

''Quem tem boca, vai a Roma''

En gros ça veut dire: sois pas timide, n'hesite pas à demander aux gens qui peuvent t'aider. Là 'videmment on soit dit que ça doit venir dÉurope, à moins d'être très très fort on voit mal comment trouver sonchemin jusqu'à Rome depuis le Brésil sinon.

A noter qu'écrit différemment:

"" Quem tem boca, vaia Roma''

ce proverbe peut aussi signifier qu'à moins d'être muet c'est de la balle de huer les Romains. Je trouve qu'ils sont un peu faibles après la coupe du monde puis l'Euro, ils pourraient avoir la décence de huer tous les Italiens, tout simplement.

Un autre, fait pour les pays chauds:

"Quem se molha, vai secar'' (Qui se mouille va sécher, à ne pas essayer dans l'hiver parisien)

lundi 23 juin 2008

Chimarrão ?


je précise tout de suite que je ne me suis pas transformé en capitaine haddock lors de mon séjour au brésil et que je ne suis pas en traind e fumer la pipe sur la photo. Je suis en train, tout simplement, de tomar chimarrão. Dans ma main gauche, la cuia, pleine de l"herbe (ierva mate) infusée à l'aide de l'eau chaude qui vient du thermos que j'ai dans la main gauche. Entre mes lèvres, la bomba, une sorte de paille spéciale et m'tallique qui évite à de gros morceaux d'herbe de remonter jusqu'à la bouche.

le chimarrão est une boisson de gaùchos, c'est-à-dire de gens du Sud du Brésil (surtout ceux du Rio Grande du Sul), de l'uruguay et de l'Argentine (tous ls Argentins qui travaillent ici ont leur cuia sur le bureau et l'herbe dans un placard.)
Mais surtout, c'est une boisson (ou plutôt une infusion) à caractère social. On en prend lorsqu'on est avec les amis. Tout le monde boit tour à tour dans la cuia qui passe de main en main. ça permet de créer une atmosphère conviviale en incluant tous les gens qui en prennent dans la conversation, et c'est beaucoup mieux que la cigarette puisque ça ne pue pas en incommodant ceux qui n'en prennent pas, et ça ne tue pas non plus. Et en général tout le monde en prend, sauf à ne pas aimer le goût qui c'est vrai est un peu amer. J'aime bien cette pratique.

Une autre photo pour mieux pprécier la configuration spatiale dans la cuia, et voir que vraiment il y a deux pièces, la cuia et la bomba, et que ce n'est donc ni une pipe ni un calunet de la paix.
En gros une moitié est remplie d'herbe bien tassée, de cette manière on peut remplir d'eau pas mal de fois l'autre moitié, sans devoir remettre de l'herbe, ce qui est tout l'intérêt. Et c'est m6eme vachement malin parce que comme ça la moitié où il ya de l'herbe bien tassée n'est pas au contact de l'eau chaude: on peut donc boire sans se brûler.



Une derniere précision: certains récipients sont vraiment manucurés avec plein de petits trucs écrits dessus (plein de gaùchos du brésil en achètent en souvenir quand ils vont à Montevideo ou à Buenos Aires, donc il y en a plein avec manucuré ''montevideo'' ou ''buenos aires'' dessus, au moins ça leur fait des souvenirs quotidiennement utiles, on n'a janais trop de récipients pour boire).

vendredi 20 juin 2008

La feira do Nordeste


C'est à Rio et ce n'est pas ce dont parlent les guides touristiques. Mais c'est quand mêmede lagrosse balle. Le seul défaut, c'est que plutôt vers le nord, dans des quartiers un peu décrépits (mais pas des favelas) et déserts le dimanche. On a donc une impression bizarre dans le bus qui y va, jusqu'`a ce qu'on arrive à l'endroit où se tient la fête. plutôt qu'une maladroite descritpion, une belle image de l'endroit vous fera comprendre qu'il y a quand même pas mal d'espace. L'entrèe est payante mais pas chère (1 real)



Dedans, il y a d'abord de quoi manger, boire, et se divertir à la mode de là-haut. En fait c'est une bonne fête populaire, à la différence que celle-ci a lieu toutes les semaines et non tous les ans.

la première chose en arrivant: manger. Nous ( Jéhu le Vénézuélien avec qui j'ai passé le dimanche et moi) avions très faim puisqu'il était déjà plus de deux heures et demie. On s'est assis dans un des nombreux petits restos qui paient pas de mines mais qui permettent un remplissage ventral en règle avecde bonnes choses et pour pas cher, au milieu des odeurs de viande et de la musique de là haut, bien tropicale (au bon sens du terme, pas au sens Shakira). Une feijoada bien typique avec de la viande, de la farofa (poudre de manioc, bien meilleur que le manioc lui-même, avec le gros avantage de bien boire la sauce), et des légumes. En fait, on s'est planté, on a commandé un seul plat pour deux, come on s'en est rendus comte en payant. Mais a niveau de l'estomac, tout va désormais pour le mieux.

Ensuite, balades un peu partout, entre les différentes scènes de musique où se produisaient des chanteurs asez différents (musique plus traditionnelle à moderne, plus un chanteur habillé en femme et qui chantait en dansant comme une femme des chansons d'amour oú il avait le rôle de... l'homme), et les diverses boutiques. Une bière à la main comme il se doit. En fait ça m'a rappelè l'Equateur l'été dernier, c'était beaucoup plus populaire que ce que j'avais pu voir jusqu'à présnt dans le Brésil plus policé, tout en étant résolument joyeux.

jeudi 19 juin 2008

L'açaí

Vous ne savez sans doute pas ce que c'est, mais si vous allez sur ce site qui parle des ''superfoods'' qui vous permettront de vous faire un régime de champion et de vivre en forme jusqy'à 260 ans, c'est en première position que vous le trouverez:

http://www.oprah.com/presents/2005/young/life/life_acai.jhtml

Là je vois Bébert qui se lève pour dire ''si les jeunes se mettent à croire à ces conneries on se dirige tout droit vers une génération de dépressif'' (paroles parfois attribuées à tort à Caradoc de Kaamelott: comme quoi les gens ne respectent plus le copyright de nos jours, la création dans notre pays va bientôt disparaître avec le patriotisme si en plus on ne sanctionne pas plus durement le téléchargement sur internet, c'est moi qui vous le dis).

Mais Bébert a tort et peut se rasseoir. Car l'acai proclame haut et fort que ''le gras c'est la vie'' (là encore, si vous attribuez ça à Caradoc...). En fait il fait le plein de ''bonnes'' graisses et c'est une nourriture aussi fatou (comprenez: nourrissante) que saine même pour le diététicien le plus parnoïaque ou (et surtout) pour le mannequin le plus anorexique.

Mais revenons aux fondamentaux. Déjà, d'où vient cette baie ? Car il s'agit bien d'une baie..Eh bien, elle est récoltée en Amazonie où les Indiens la mangaient déjà bien avant Christophe Colomb. Elle est restée très populaire dans cette région du Nord du Brésil ou, paraît-il les gens prennent plus de litres d'açai`que de lait chaque année (mais ils prennent quand même plus de bière me souffle-t-on dans l'oreillette). Parce que c'est la pulpe que l'on consomme, sous la forme de purée ou, parfois, de jus. Dans le Sud-Est du pays, comme l'Amazonie c'est loin et qu'il y a moins d'açai pour plus de monde, les gens ajoutent des céréales dans la purée pour rendre le tout plus fatou. les gens du Nord, puristes, prétendent que c'est comme rajouter du ketchup sur du confit de canard, mais je suis sans opinion.

Mais parlons de l'essentiel: le goût. parce que ce peut-être l'aliment du champion, mais personne n'a envie de manger comme un champion anglais... Eh bien, figurez-vous que c'est pas mauvais. Ça a presque un goût de mûres avec une légère pointe de chocolat. ceci dit, il est bien connu que la couleur, en l'occurence le violet foncé (légerement luisant à la surface à cause d'une pellicule de graisse), m'influence lorsque je dis que ça ressemble à de la mûre.

Une coupe de 500 mL est un repas complet, paraît-il. Je réserve mon jugement sur ce dernier point étant donné que ça ne me suffit pas quand j'en prends, mais que c'est aussi parce que j'ai un bel appétit en géne'ral. Mais il est vrai que ça peut faire un solide en-cas.

Je le recommande donc à ceux qui passeraient au Brésil (surtout au Nord, une fois de plus).

mercredi 18 juin 2008

Configuration spatiale de Rio.

Je vais essayer de trouver un plan parlant. En attendant, deux trois trucs.

Au Sud, les plages de sables fins, tournées vers l'océan. D'Est en Ouest: Leme, Copacabana (la plus longue), Ipanema, Leblon, et les plages de Barra de Tijuca. Ces plages sont bordées par des quartiers modernes de plus en plus riches en allant vers l'Ouest (Copacabana est déjà riche). A l'Est de Leme, il y a le fameux Pain de Sucre, qui est à l'entrée de la baie de Rio.

Au bord de la baie s'étalent les vieux quartiers, du Sud au Nord: Botafogo, Flamengo, Catete, Lapa et le Centre. C'est là que l'on peut voir de vieux immeubles élégants. Lapa est aussi LA zone oú aller le soir, c'est un peu le quartier Latin et la place Saint-Pierre (Toulouse) réunis. Le Christ Rédempteur se dresse a-dessus de sa montagne de 700 m, loin derriere Flamengo

Chaque quartier, globalement, est limité, et par la mer et par un morro (une colline) couverte de forêt et de maisons décrépies: les fameuses favelas. A chaque quartier la sienne, la ségrégation spatiale entre classes aisées et pauvres est donc marquée mais dans le même temps les deux types de quartiers sont très proches les uns des autres.

Le Centre est l'endroit oú il y a les plus hauts gratte-ciel, ça fait presque ville américaine je trouve (mais aussi peut-être [parce que je ne suis pas beaucoup allé en Amérique du Nord)

Au Nord du centre c'est globalement plus plat et se dressent les quartiers des classes moyennes moyennes (euh par opposition aux classes moyennes aisées) oú il y a le fameux Maracaña puis une immense favela encore plus au Nord.

La baie est fermée par un pont gigantesque (15km, soit moins long par exemple que celui qui enjambe le détroit de l'Oresund entre la suède et le danemark, mais quand même...) qui va jusqu'à niteroi, en face dans la baie. Je ne suis pas allé là-bas.

Rio...

Rio. Il fallait bien y aller un jour. Voilà qui est fait. Mais par où commencer ?

Le paulistano – habitant de São Paulo – a tendance a beaucoup sortir de sa mégapole tentaculaire et polluée pour visiter le pays. On le comprend. Le carioca – habitant de Rio de Janeiro – est beaucoup plus casanier. On le comprend aussi. Sa ville est tentaculaire, et polluée dès que le vent tombe. Mais le dimanche, s’il veut aller à la plage, il n’a pas besoin de sortir de la ville. Il n’en a pas non plus besoin s’il veut se mettre au vert. Et puis soyons honnêtes, le carioca a de fortes chances d’être déçu par les paysages qu’il peut trouver loin de chez lui. Et par la température, tropicale.

C’est que Rio est une belle ville. Mais cela, vous le savez déjà. Et j’ai passé un très beau week-end là. Ceci, vous vous en doutiez, et maintenant vous en êtes sûrs.

Passons rapidement sur les deux points noirs du week-end. D’abord, l’oubli à Cachoeira Paulista de l’appareil photo. C’est bête parce qu’il y avait vraiment masse de photos à prendre. Ensuite, contrairement à tous les dimanches, il n’y avait pas de match au Maracanã ce week-end. Tout ça parce qu’il y avait les éliminatoires de la coupe du monde 2010 de la zone sudaméricaine à la place du championnat national. Tous les Brésiliens ont ainsi pu assister à la télé à la piteuse défaite de leurs idoles à Asunción, 2-0 face à des Paraguayens qui ont passé la majeure partie du match à 10.

Le reste fut donc, comme je crois l’avoir déjà signalé, de la grosse balle. Ça a comencé comme expliqué ci-après.

Je suis allé à Rio dans la fin de matinée du vendredi. C’est une des chercheuses du CPTEC, une Brésilienne d’origine chinoise nommée Chou (prononcez « chow » à la brésilienne et non « chou » à la française), qui m’a emmenée, puisqu’elle rentre à Rio tous les week-end. C’était très sympa, on a parlé de ma Vallée* puisqu’elle venait de passer une semaine à Météo-France à Toulouse, de sa vallée (Rio) bien sûr, des ravages de la monoculture du café et du soja, et de beaucoup d’autres choses encore. Et elle a été très sympa, elle m’a déposé juste devant mon auberge de jeunesse à Copacabana, c’est-à-dire au Sud de la ville alors qu’on y rentre par le Nord.

Pour le reste, comme il y a beaucoup de choses à dire, je vais essayer de le faire en plusieurs morceau, chacun parlant rapidement d'un bout de la ville. Cela aura en plus l'avantage d'être un peu plus clair, pour éviter de perdre tout le monde dans les différents quartiers de Rio. Je vais donc procéder par zone géographique, plutôt que dans l'ordre chronologique.

* Pour ceux qui seraient désorientés par le terme, la Vallée au sens large est le berceau natal des gens du Sud-Ouest. Le pays où certes les poules n’ont pas de dents mais où magrets, confits et autres foies gras de canard vous sourient. Toulouse est bien sûr au cœur de la Vallée.

Bélèze ?

J'en parle parce que c'est exactement le genre de mot que l'on ne vous apprend jamais lorsque vous étudiez une langue. Mais il est quasi-indispensable ici au Brésil.

Et puis j'en parle aussi, même si peut-être dans le fond ça ne vous intéresse pas vraiment, parce qu'à force de l'entendre pour tout et n'importe quoi cinq cent fois par jour, je ne peux plus l'ignorer. Ce n'est pas vraiment un coup de gueule, mais c'est peut-être une manière de faire un thérapie (non j'exagère).

En fait il s'écrit beleza, mais il se prononce bien comme dans le titre (pour les gens qui ont l'accent méridional le plus marqué, Arnaud en tête, je précise que la prononciation est plus ''bélezz'' que ''bélèseu'').

Le mot, à l'origine, signifie exactement ''beauté'' en français.

Pour ceux qui connaissent Pimousse, il a le même emploi du mot PINT que celui que les Brésiliens ont de ce mot.

Pour ceux qui ne connaissent pas Pimousse, je pourrais me contenter de vous dire que vous perdez quelque chose. C'est vrai, mais ça ne vous avancerait pas beaucoup pour comprendre l'emploi de beleza. Je vais donc faire un effort explicatif, même si ce ne sera pas forcément évident.

Car beleza peut s'employer, lorsque l'on rencontre quelqu'un, pour dire d'un mot d'un seul ''salut, ça va?''. Ou juste pour demander si ça va. Ce à quoi il est coutume de répondre... beleza. Mais vous l'aurez compris, il y a vraiment beaucoup d'autres usages de ce mot. En gros dès que quelqu'un trouve quelque chose bien, beleza peut fuser. Ou pour demander à quelqu'un si une proposition lui convient. Ou encore... la liste est beaucoup trop longue en fait.

Pour finir, une conversation assez typique:
''Oi, beleza?
- Beleza. Vai vir anoite?
- Sim mas vou chegar atrasado. Beleza?
- Beleza.''

Que l'on peut traduire par:
''Salut, ça va.
-Tout baigne. Tu viens ce soir?
- Oui mais je vais arriver en retard. Ça te va comme ça?
- Ouais ouais.''