mercredi 11 juin 2008

Parlons un peu de foot...

Hier soir, j'ai pu assister (depuis le poste de télé) à l'équivalent de la coupe d'Europe en Amérique du Sud (la Libertadores). C'était la demi-finale aller. A ma droite, le dernier représentant brésilien, j'ai nommé le Fluminense, un des 4 clubs de Rio qui jouent en première division. A ma gauche, dernier représentant argentin, le club du grand Diego, j'ai nommé Boca Juniors, 6 fois vainqueur de la compétition et tenant du titre. Il faut savoir que l'Argentin est á l'amateur de foot Brésilien (je devrais dire: au Brésilien) ce que l'Anglais est à l'amateur de rugby Français, à savoir l'ennemi héréditaire. mais les raisons de la détestation (outre le fait qu'il ságit du grand rival régional) sont différente: si les Anglais sont appréciés à leur juste valeur pour leur jeu inesthétique, tous les Sud-Américains (et pas seulement les Brésiliens) reprochent aux argentins d'^etre de fieffés tricheurs et de sacrés mauvais joueurs. Les Ritals d'Amérique.
Le match se déroulait à Buenos Aires donc chez le Boca. Température en-dessous de 5 degrés, mais on ne pourra pas reprocher aux instances du club de ne pas chauffer les suppporteurs avant-match, comme en témoignent les chorés de pom-pom girls bien charmantes, vêtues aux couleur du club (jaune et bleu).

Puis entrent les équipes, le Boca et le Flu (en vert, rouge et blanc). Puis la compo des équipes: bien sûr je ne connais aucun joueur, à part Riquelme comme numéro 10 argentin. Les joueurs Brésiliens sont contents d'être là, c'est la première fois que le club va aussi loin dans cette compétition.

Puis commencent les choses sérieuses. C'est agréable comme partie, mais comme attendu le niveau et le rythme ne sont quand même pas ceux de la champion's League. Boca est l'équipe qui fait le plus de passes, et globalement c'est l'équipe qui domine. Bien sûr Riquelem est le joueur le plus dangeureux, c'est lui qui organise les attaques. Par contre tous les joueurs Brésiliens sont très techniques, même les défenseurs. Du coup ça fait moins de passes: je récupère le ballon en défnse, la première chose que je fais c'est d'accélérer et de dribbler l'attaquant en face, ensuite seulement je lève la tête pour faire la passe. Le pire c'est que ça marche, et qu'on voit pas l áttaquant récupérer le ballon pour aller tranquillement défier le gardien.

Parlons un peu du résultat aussi: finalement ça a fait 2-2, ce qui est bon pour les brésiliens (la Libertadores aussi valorise les buts marqués à l'extérieur). les argentins joueiant mieux, ils ont mené deux fois grâce à deux buts du Zizou local (un but sur une action d'école et un coup franc tiré après deux minutes de discussions surréalistes entre les joueurs et l'arbitre), mais à chaque fois ils se sont fait reprendre: d'abord sur un coup franc '' dans le paquet'' oú le seul joeur à comprendre qu'il fallait sauter était brésilien, puis sur une belle bourde de leur goal.

Enseigenemnts du match: les commentateurs brésiliens sont tout aussi pourris que les français, et en plus il y a des pubs qui défilent à l'écran pendant les matches; mais c'est toujours aussi bon quand ils crient gooooooooooooooooooooooooool. Quant aux Argentins, ils n'ont pas usurpé leur réputation de tricheurs et de mauvais joueurs, après avoir contesté les décisions de l'arbitre pendant la moitié du match et avoir plongé dans la surface adverse comme si c'était une piscine olympique. Quant au top niveau sud-américain, c'est technique, c'est pas forcément désagréable á regarder, mais ça a pas l'intensité d'un Barça-Chelsea des familles.

Ceci dit le calendrier brésilien est aussi infernal que celui du Stade Toulousain: on comprend donc que les joueurs ne soient pas physiquement super au taquet cent pour cent du temps. En effet, il y a comme en France le championnat national à 20 clubs et l'épreuve continentale. Il y a aussi la coupe nationale, qui se joue en matches aller et retour, et surtout, cerise sur le gâteau, le championnat de l'Etat (puisque, rappelons-le, le brésil est un Etat fédéral), qui se dispute sous la forme de championnat régulier plus playoffs. Ces championnats sont difficiles et une équipe de deuxième ou même de troisième division brésilienne y a sa chance (4 équipes en Série A Brésilienne dans l'Etat de sao Paulo, mais d'eux d'entre elles n'ont pas joué les play-offs), preuve que le niveau est très resserré.

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