lundi 9 juin 2008

Précisions géographiques

Le Brésil c’est grand (16 fois la France), et dire « je vais au Brésil » c’est exactement comme ne pas mettre de lardons dans les pâtes carbo : il manque comme un petit quelque chose.
Je suis donc dans une petite ville nommée Cachoeira Paulista. Cachoeira, en portugais, ça veut dire la cascade. Mais je n’ai pas vu la cascade. Personne ici ne m’en a parlé, d’ailleurs.
La ville est située à mi-chemin sur l’autoroute entre Sao Paulo et Rio, et pas trop loin de la mer ni de la montagne. En fait, suis donc dans une vallée, appelée Vale de Paraíba. Et je suis au niveau de ce bon Tropique du Capricorne. Donc, climat très très doux: je vais avoir un automne tropical en guise de printemps!
Cachoeira, c’est une petite ville tout ce qu’il y a de plus tranquille, habitée par 30000 personnes selon wikipédia, certainement un peu moins selon la police tellement c’est paisible. Il y a deux supérettes (ici on dit supermarché mais bon ce ne sont jamais que des supérettes), une seule banque qui accepte ma carte bleue, et une poignée de bars plus ou moins glauques. Je ne connais pas grand’chose de plus de la ville. Il faut dire que ce n’est pas exactement là que j’habite, je suis de l’autre côté de l’autoroute qui va de Rio à Sao Paulo.
Je fais mon stage dans une structure brésilienne qui serait un peu le Météo France brésilien. En fait c'est comme un vaste campus tout vide, je loge quelque part là-dedans, je bosse ailleurs là-dedans. On est en pleine nature, c’est beau et c’est pas très commode pour se déplacer.
Il y a un pôle recherche et un pôle prévision. Comme vous vous en doutez je ne présente pas la météo à la télé brésilienne et je suis dans le pôle recherche. J’ai été intégré à un groupe qui essaie d’évaluer l’impact de la déforestation en Amazonie. Pas l’impact quantitatif : l’Etat brésilien possède des satellites qui lui permettent d’évaluer en temps réel (ou presque) ce qui se passe. Mais plutôt l’impact qualitatif : quelles sont les différences – importantes – entre la bonne vieille forêt vierge et les prairies qui poussent aux endroits dévastés. Vous l’aurez compris, il s’agit de voir comment Forêt met sa misère à Prairie.
Les transferts d’eau, notamment, s’organisent de manière totalement différente dans les deux cas. Mon stage consiste à étudier l’humidité du sol profond dans une jolie zone de forêt. Au départ je devais rester quatre mois et en profiter pour aller voir la forêt de près, à Manaus. Comme je ne reste que trois mois, je ne suis plus très sûr d’y aller. En attendant je traite des données recueillies là-bas…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

turched !


T'es atteint de Gainsbourite aigue ou quoi ????
"Mon stage consiste à étudier l’humidité du sol profond dans une jolie zone de forêt."

La suite est pas mal non plus... "Au départ je devais rester quatre mois et en profiter pour aller voir la forêt de près, à Manaus. Comme je ne reste que trois mois, je ne suis plus très sûr d’y aller."
dis donc elle à pas l'air facile cette Manaus, 3 mois ça suffit pas pour "aller voir la forêt de près"?
En attendant je traite des données recueillies là-bas…
C'est déguellasse un peu ça non ?

Chapeau l'artiste !