mardi 17 juin 2008

Déja`la fin...

Il ne reste que deux semaines de stage. Au moment d’affronter la dernière ligne droite, qui va plutôt ressembler à un 110 mètres haies qu’à un 100 mètres, je me rends compte que ce séjour au Brésil est jusqu’ici passé très, très vite. Cela signifie que je ne me suis pas ennuyé, ce qui est bon signe. Mais j’avoue que je serais bien resté plus longtemps ici, même si les circonstances en ont décidé autrement.

En réalité, c’est maintenant que je comprends pleinement pourquoi les professeurs de l’Ecole conseillent de faire un stage plus long lorsque l’on part loin.

C’est qu’il y a quand même un temps d’adaptation, surtout lorsque l’on a du mal à comprendre la langue en débarquant sur le lieu de stage. Et cette adaptation doit se faire et pendant les heures de « travail » et en-dehors.

Pendant les heures de travail parce qu’on découvre des connaissances et des méthodes nouvelles. Du coup, il faut le temps de plus ou moins tout assimiler avant de vraiment voir où on va. J’ai pu avoir, globalement, la sensation de devenir de plus en plus efficace pendant la durée du stage. Mais le stage est aussi une découverte d’un milieu de recherche, et donc même au labo, on ne parle pas que de science. Parler anglais ne suffit pas puisque les conversations se font en brésilien (normal).

Mais c’est surtout en-dehors du lieu de stage que je sens que je « m’éclate » de plus en plus. Je parle désormais bien, alors qu’au début mon portugais hésitant et ma compréhension pas automatique faisaient que j’étais plus spectateur qu’acteur dans les conversations à plusieurs.
Et c’est seulement en vivant avec et comme les gens d’un pays que l’on peut un peu devenir comme eux (pour les bons côtés en tous cas) et donc s’insérer totalement. En tout cas dans un pays comme le Brésil dont la culture n’est pas si éloignée de la nôtre.

Et puis c’est vrai que pour ce qui me concerne, il y a quand j’arrive dans un milieu que je ne connais pas, une peur un peu exagérée et un peu bête de ‘gaffer’, de faire ou dire le truc qu’il ne faut surtout pas faire ou dire. Et je mets donc un peu de temps à me dérider complètement. Ce qui fait que je m’éclate beaucoup plus, où que j’aille, vers la fin…

Pour moi, l’insertion a pris, grosso-modo, deux mois. Et c’est vrai que dans ce cas c’est mieux de rester 4 mois que 3.

Surtout que le Brésil, c’est de la balle…

PS Je vais essayer de taper deux trois articles ces jours-ci, un sur l’açai (vous ne savez pas ce que c’est hein !), un sur Rio, et aussi raconter la fin de mon aventure en montagne en suspens…

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