mercredi 11 juin 2008

Trilhas !

Je vous ai parlé de mon deuxième week-end de touriste. Il fallait bien que je vous parle du premier. En plus il était plus long : le 21 avril (le lundi) était férié. Cela en mémoire d’un leader indépendantiste qui s’est fait occire par les Portugais un 21 avril.
Je suis aussi allé à la mer mais pas au même endroit. Je suis allé dans une ville balnéaire nommée Ubatuba. Ubatuba, c’est un nom rigolo qui veut dire « la terre des mille canoës » dans le langage des Indiens Guarani. Les canoës ont bien sûr disparu, en même temps que les Anérindiens. En fait je suis parti avec des gens qui travaillent sur mon lieu de stage, sautant sur une occasion d’être transporté jusque là et logé (vendredi-samedi-dimanche) pour environ 20 euros.
Au programme : départ vendredi soir, trois heures de route, un petit verre et au lit. J’étais fatigué et le lendemain on s’est levé tôt. Le but : se faire des petits chemins côtiers de crique en petite plage. Dans la forêt. J’ai oublié de dire que, bien que ce soit un endroit balnéaire, le relief accidenté fait que tout est couvert de forêt.
Donc lever 7h, préparation scientifique de la balade de la journée. Chaussures, un peu d’argent, un chouia d’eau, on est partis. Certains ont pris des choses en plus, inutiles (comme ma serviette de plages) ou au contraires, cruciales (ceux qui ont pensé à prendre quelques biscuits) comme on le verra plus tard.
De là, marche jusqu’au bus qu’il faut prendre, puis trajet en bus. Il est presque neuf heures et le jeu commence. Tout d’abord marche sur une route en terre puis descente jusqu’à la première plage (il y en aura une dizaine au total). Là, le groupe, se prend en photo au complet. Ignorant ce qui nous attend on est tout sourire.

Ensuite, on quitte la route en terre et on s’engage dans des petits chemins de randonnée, des trilhas. C’est beau, c’est un peu la jungle, c’est plein de collines et voilà ce que ça peut donner du haut d’une colline, que l’on voie la mer ou pas.

C’est long aussi, et c’est loin de la civilisation. Vers trois heures de l’après-midi, il ne nous reste plus de biscuits et on se dit qu’on a faim. L’eau qu’on a c’est des locaux qui nous l’ont donnée et elle a un goût un peu bizarre, donc pour éviter tout inconvénient digestif je ne bois pas. Heureusement le temps est nuageux et de toute façon on marche sous les arbres, donc le soleil ne me chauffe pas à blanc. Même si comme je le découvrirai une fois la nuit tombée, cela n’empêche pas de se passer de la crème. Mais nous n’en sommes pas encore là, nous sommes à mi-chemin sur la trilha. On décide de continuer, là on tombe sur une maison où il y a marqué que le propriétaire vend des gâteaux faits maisons au voyageur affamé. Manque de pot, il n’y a personne.
Là bifurcation, on prend le chemin de gauche. C’était le mauvais chemin, on arrive chez le gros Luis, un Black assez vieux qui fait pousser ses bananiers autour de sa maison. Il nous dit qu’on s’est planté de chemin. Bof. Il nous dit aussi que c’est open bananes. Elles sont pas très sucrées mais on en avale bien une dizaine chacun. Après ce geste salvateur qui, grâce à notre préparation scientifique, constitue notre repas, on le remercie et on prend le bon chemin.
Une ou deux plages plus tard, il est cinq heures. Rappelons à ce moment du jeu que le soleil se couche peu après six heures. Le plus vieux d’entre nous commence à avoir des crampes. C’est le moment qu’on a choisi pour se retromper de chemin. Heureusement on arrive à un cul-de-sac assez vite, on revient en arrière aussi vite que le permet le gars qui a des crampes (alors que tout devient plus sombre). Ouf ! On tombe sur une plage où il y a des gens peu avant la tombée de la nuit. Reste à marcher une heure sur une route pour retourner à l’arrêt de bus.
Pour bien finir, après être rentrés et après s’être finalement douchés on a mangé vers onze heures du soir (les Brésiliens étant des fanatiques de l’hygiène, il leur est inconcevable ou presque de se poser dans un resto tout sales).
Ceci dit, j'ai bien aimé cette journée, c'était de la bonne balade, et une bonne leçon de : pourquoi faire simple qund c'est si facile de se compliquer la vie?
La suite du week-end fut moins palpitante. Le dimanche, dodo le matin puis plage avec les mêmes que la veille. Re-bus, etc mais là on n’est pas allés dans la forêt. On a bien fait, il a plus, du coup on est restés dans un bar en bord de mer à boire des bières. J’ai pu initier les Brésiliens aux subtilités du POW, ils ont très vite compris le principe. Il faut dire que comme partout en bord de mer il y a plein de matériel pédagogique disponible.
Et le lundi, plage le matin (fatigué, j’ai dormi sur la plage). Puis retour dans l’après-midi. Pendant le voyage on traverse les montagnes et la vue lorsqu’on voit la côte d’en haut est vraiment magnifique. A l’aller je l’ai vue mais il faisait nuit. Au retour je m’étais juré de prendre la photo> C'est chose faite malgré la météo contraire et elle est ci-dessous (parce qu'un peu de gratuité ne nuit pas).

Hop !

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